The Wendy Darlings – Dragon Rapide
La soirée rock du week-end d’inauguration avec deux groupes qu’on adore aux vinzelles en toute subjectivité !
The Wendy Darlings : énergie punk, son garage et mélodies pop acidulées, c’est la recette des Wendy Darlings. Depuis leur formation en 2006, les Clermontois vouent toujours un amour immodéré aux années 60, à l’Indie pop des années 80 et aux productions DIY des années 90. Leur pop montée sur ressorts et à l’esprit résolument rock and roll s’inspire autant des Ramones que des premiers Beach Boys et s’inscrit dans la lignée des Pastels ou des Vaselines.
Dragon Rapide
(…) Dragon Rapide envoie du bois, comme on dit. Avec la tension, électrifiante tension, le voltage extrême né du trio, du frottement, de la nudité. A trois, la faute est interdite, les temps morts toxiques, la baisse de régime irrécupérable. Ils l’ont donc bien compris, les Sylvain (guitare/voix), Jimmy (basse) et POG (batterie). Ils l’ont compris parce qu’ils l’ont appris, à en suer sang et eau, et même pire, sur toutes (toutes !) les scènes possibles, de la plus improbable à la plus prestigieuse. Juste un peu plus resserrés, c’est tout. A Clermont-Ferrand, où ce genre de leçon rentre vite dans la caboche, Dragon Rapide a grandi, ici et là, dans une cave heureusement, mais aussi sous le soleil, quand la pop la plus déshabillée prend vite des couleurs rouge vif, voire un léger pelage. Le Dragon a sucé d’un trait la substantifique moelle, celle qui provoque encore de belles érections, pour écrire une suite logique et imparable aux grandes œuvres signées Nada Surf, Teenage Fan Club, Travis et autres héros du rock indépendant de la fin du siècle dernier, quand on savait écrire avec des guitares et se dandiner sur une rythmique locomotive. L’alliage est subtil, néanmoins. Car on laisse ici traîner quelques couplets taillés au cordeau, on exhibe de fort beaux refrains, on se laisse aller, un peu ivres, sur la frontière ténue entre pop d’école et grosse râpe punk, quelque chose d’assez brutal, disons-le, et d’assez léger en même temps, allez comprendre…